BIOS
Quel que soit l’endroit où ils vivent, les hommes sont les mêmes face aux grandes questions de la vie et aux enjeux de notre temps.
Renée Blanchar
Après avoir terminé ses études en réalisation à Paris, la cinéaste acadienne Renée Blanchar retourne chez elle et se met au travail. À bien des égards, son parcours est précurseur pour la cinématographie en Acadie, mais également pour la place des femmes à la télévision et au cinéma. Elle est la première Canadienne à entrer à la FEMIS (Fondation européenne de l’image et du son) par voie de concours. En 1989, elle devient la plus jeune jurée de l’histoire du prestigieux Festival du film de Cannes, sous la présidence de Wim Wenders. Côté fiction, Renée réalise quelques courts métrages remarqués avant de plonger dans l’univers de la télévision. Elle est à la barre de la télésérie Belle-Baie pendant cinq saisons. Elle demeure la seule femme à avoir été mise en nomination aux prix Gémeaux pour la scénarisation et la réalisation d’une même télésérie (2013). En documentaire, Renée se distingue par la force de ses sujets et un talent singulier pour révéler l’humanité des personnages qui portent ses histoires. Raoul Léger, La vérité morcelée (2002) et On a tué l’Enfant-Jésus (2007) remportent respectivement la vague du meilleur film acadien au Festival du cinéma francophone en Acadie. Les héritiers du club (2014) et Nos hommes dans l’Ouest (2017) ont tous deux été présentés en ouverture du FICFA où l’accueil a été vibrant. Le pari improbable de Renée est d’écrire et réaliser pratiquement tous ses films depuis Caraquet, la ville francophone portuaire où elle vit, à l’est du Canada.